Je ne suis pas contre le droit de grève, car il est utile pour révéler les phénomènes de société.
Je ne moppose pas aux syndicats car ils doivent être là pour protéger les salariés de certains patrons véreux.
Je défends le service public dans ce quil représente pour le bon fonctionnement de notre société.
Force est de constater quaujourdhui, une poignée didéologistes nostalgiques dun communisme qui a montré ses limites et quils voudraient pourtant reproduire, accompagnés dune autre poignée de privilégiés voulant continuer à profiter du système, entraînent le service public dans des vagues de grèves aux motifs amalgamés pour bien noyer le poisson.
Pendant ce temps-là, les vrais problèmes (il y en a) ne trouveront pas de solutions.
Jadmire les profs qui ont un métier prenant et vivant et qui font preuve chaque jour dune passion renouvelée pour nos enfants et leurs connaissances.
Dautant plus quils travaillent dans un contexte où les syndicats aux mains des poignées dont je parlais ci-dessus (oui ce sont bien les mêmes !) contrôlent leur carrière et leur progression, où il ny a aucune différence financière entre les plus performants et les moins motivés, où il existe des strates intermédiaires de technocrates qui nont pas compris la teneur des grandes réformes et directives et leur imposent des méthodes théoriciennes impraticables, etc.
Idem pour les gaziers, les cheminots, et autres fonctionnaires qui sont contraints dadhérer à des systèmes contrôlés par une minorité. Quand je vois parmi les nombreux fonctionnaires que je connais, le potentiel énorme de leurs capacités non-utilisées par la faute dun système qui tue la motivation
Tout cela cumulé, je ne leur en veux pas vraiment de manifester leur non-adhésion à ce système, sauf que ça fait le jeu de ces minoritaires qui les entraînent dans la rue, et qui, entre nous soit dit, ne cherchent même pas à les défendre.
Jen veux aux hommes politiques qui, pour un certain nombre, savent ce quil faudrait faire pour redresser ces grands navires mais ne le font pas, par peur de perdre leur petit carré de pouvoir. Jai même entendu un jour à la radio les économistes réputés du parti communiste expliquer les clés de ces réformes (mais sempresser dajouter que ce nétait pas possible à mener tu métonnes !).
Pendant ce temps, on continue à amener de force le maximum délèves au Bac, en abaissant son niveau pour quune écrasante majorité lobtienne, alors que le monde du travail na pas besoin dautant de bacheliers, surtout aux connaissances en baisse à loccasion de chaque réforme. Ils se retrouvent de plus en plus nombreux sans emploi ou sur les bancs des facs qui narrivent plus à les accueillir. Toutes les chances pour eux daller un jour grossir les rangs de ces idéologistes fanatiques vous métonnez quils entretiennent savamment ce mécanisme !
Au lieu de cela, on aurait pu former dès la 3ème, des dizaines de milliers de bons professionnels, dartisans dans tous ces métiers où il y a pénurie et qui nont pas besoin dun Bac en poche pour gagner confortablement leur vie. Mais ce ne serait pas les bonnes recrues pour les minoritaires que vous savez ..
Pendant ce temps aussi, on laisse lun des meilleurs réseaux ferroviaires au monde seffriter et dissuader ses clients industriels potentiels de lutiliser, et se rabattre vers les modes de transport les plus polluants pour notre planète, pour nos enfants
Devrons-nous passer par la faillite (financière) de ce système pour que ça change ? Laisser la SNCF couler pour repartir sur des bases saines ? Couper les crédits des administrations pour les faire fondre au soleil ?
Certainement pas ! Personne nen sortirait indemne.
Il suffit simplement de dire NON à nos fanatiques et de ne pas les suivre là où ils veulent nous entraîner.